AVIS | POURQUOI TADEJ POGAČAR A CHOISI LES CHAMPIONNATS DU MONDE SUR LA VUELTA A ESPAN
Tadej Pogačar s’est imposé comme l’un des cyclistes les plus talentueux et les plus polyvalents de tous les temps. Avec trois victoires sur le Tour de France et une victoire dominante sur le Giro déjà à son actif, le coureur slovène a prouvé ses prouesses sur différents terrains et dans différents formats de course. Mais pour la première fois de sa carrière, Pogacar a saisi l’opportunité d’écrire l’histoire. Pogacar a décidé de ne pas participer à la Vuelta a Espana, préférant donner la priorité à la victoire de son premier maillot arc-en-ciel aux Championnats du monde.
Oui, remporter le maillot arc-en-ciel après avoir remporté un Giro et un Tour cette année serait un exploit historique. Mais personne n’a jamais remporté les trois grands tours au cours de la même saison. Pour une fois, Pogacar a évité d’entrer dans l’histoire. Ce choix ne concerne pas seulement sa gloire personnelle, mais aussi son héritage et la dynamique plus large du cyclisme professionnel. Voyons donc pourquoi Pogačar a choisi de donner la priorité aux Championnats du monde cette année.
Les arguments en faveur des Championnats du monde sur route Prestige et honneur unique Les Championnats du Monde Route offrent un prestige unique, différent d’une victoire sur un Grand Tour. Porter le maillot arc-en-ciel pendant une année entière est un honneur que peu de cyclistes connaissent. C’est un symbole d’excellence reconnu dans toutes les disciplines du cyclisme. Pour Pogačar, remporter les Championnats du monde diversifierait non seulement son palmarès, mais renforcerait également sa réputation de coureur polyvalent capable d’exceller dans les courses d’un jour ainsi que dans les courses par étapes.
Peut-être que Pogacar a vu Remco Evenepoel et Mathieu Van der Poel écrire leur nom dans les livres d’histoire avec le maillot arc-en-ciel, et veut goûter lui-même à cette gloire.
Le déroulement des Championnats du monde sur route varie souvent, mais il comporte généralement un mélange de montées difficiles, de descentes techniques et de sections plates. Le parcours 2024 à Zurich n’est pas différent et c’est un terrain qui convient aux capacités polyvalentes de Pogacar. Compte tenu de sa force en escalade et de ses progrès en contre-la-montre, Pogačar pourrait potentiellement dominer un parcours conçu pour tester un large éventail de compétences.
De plus, le format d’une journée des Championnats du monde offre un type de défi différent par rapport aux efforts soutenus requis lors d’un Grand Tour, permettant à Pogačar de démontrer son QI cycliste et sa puissance explosive dans un cadre différent. Comme on l’a vu à Liège-Bastogne-Liège et aux Strade Bianche plus tôt cette année, Pogačar bat les spécialistes des classiques sur des parcours percutants. Héritage Gagner les Championnats du Monde a un impact historique et symbolique qui transcende même les Grands Tours les plus prestigieux. Le maillot arc-en-ciel est un symbole mondial d’excellence cycliste. Pour Pogacar, une victoire ici le placerait parmi les cyclistes d’élite qui ont réussi à remporter du succès dans différents formats de sport. Cela le positionnerait également comme un pilote capable de s’adapter et de conquérir n’importe quelle course, renforçant ainsi son héritage. Mais il y a peut-être un autre élément. Pogacar croit peut-être, ou sait, qu’il peut remporter la Vuelta. Ses principaux rivaux ne seront pas là, et franchement, il est une classe au-dessus du peloton en 2024. Mais, sur une course sur route d’une journée, comme les Championnats du monde, tout peut arriver. La performance olympique de Remco Evenepoel aurait pu être la seule performance cette année qui aurait préoccupé Pogacar, et des personnalités comme Van der Poel et Van Aert pourraient avoir envie de tenter leur chance dans les ascensions les plus courtes. Ce manque de certitude est peut-être ce qui motive Pogacar après une année aussi dominante à ce jour.